[Etude Cegos] Transformations, Compétences et Learning, édition 2022

28/10/2022

Le Groupe Cegos vient de dévoiler son nouveau baromètre international. Il y est question du développement des compétences des salariés et de la transformation de leurs modes de travail.

Pour cette nouvelle étude, Cegos a interrogé 4005 salariés et 377 Directeurs ou Responsables des Ressources Humaines / Directeurs ou Responsables de la formation (DRH/RRH/RF) Et ce dans 7 pays d’Europe (France, Espagne, Portugal, Italie, Allemagne), d’Asie (Singapour) et d’Amérique Latine (Brésil).

Une information à retenir en particulier : 78 % des salariés sont prêts à envisager une reconversion professionnelle (61% pour les salariés français) !

Quelques chiffres et données clés sur le baromètre :

I- Le développement des compétences reste un enjeu clé face aux transformations du monde du travail

  • 85% des salariés français se disent prêts à se former par eux-mêmes (91% à l’international).
  • 61% des salariés français et 78% des salariés internationaux se disent prêts à envisager une reconversion professionnelle complète si cette dernière était porteuse d’un plus grand sens pour eux.
  • 73% des DRH/RRH français (84% à l’échelle internationale) envisagent de mettre en place des dispositifs de reconversion

A la question : « Parmi les grands enjeux de transformation suivants, quels sont ceux qui auront le plus d’impact pour votre organisation en termes de développement des compétences dans les deux années qui viennent ? », voici les principales réponses des RH interrogés :

  • 61 % citent l’évolution des systèmes d’information et la transformation numérique comme l’enjeu majeur
  • 52% répondent : les nouveaux modes de travail
  • 39% la cybersécurité
  • 37% la diversité et l’inclusion

Christophe Perilhou, Directeur Learning and Solutions pour le Groupe Cegos nous donne son expertise sur le sujet :

« Face aux transformations en cours et devant l’appétence croissante des salariés pour développer leurs compétences, les organisations doivent être capables de proposer une offre plurielle, dynamique et lisible, qu’il s’agisse de formation, de mobilité ou de reconversion. Pour les acteurs du Learning & Development, cela suppose d’anticiper les besoins compétences pour proposer des solutions en adéquation avec la planification stratégique des ressources humaines. Enfin, les politiques volontaristes de reconversion et de financement sont impératives pour soutenir les initiatives individuelles et développer l’employabilité de chacun. »

II- Un double enjeu pour les DRH-RRH l’individualisation et la diversification des parcours de formation

  • 40% des DRH et RRH français disent ressentir une difficulté à faire coïncider les besoins en compétences de leur organisation et leur offre de formation.
  • Concernant les salariés, 42% des français (40% à l’international) considèrent que leur organisation répond « juste à temps » à leurs besoins de formation.
  • Les deux grands indicateurs de performance des DRH et RRH sont le niveau de satisfaction des utilisateurs (61% des DRH-RRH internationaux et 57% pour les français) et la mesure des acquis de formation (55% pour les internationaux et 57% pour les français).

On note qu’en France, 72 % des salariés ont une vision claire des solutions disponibles pour monter en compétences. Ce chiffre est plus élevé à l’international avec 80% des salariés internationaux qui disent avoir eux une vision claire des solutions qui leurs sont disponibles.

Par ailleurs, 67% des DRH-RRH ont une vision claire des solutions de montée en compétence et d’accompagnement de leurs collaborateurs pour répondre aux enjeux de demain, contre 82% des DRH-RRH internationaux.

Aussi, 30% des DRH-RRH français disent ne pas utiliser les données d’apprentissage mais suivent des grands indicateurs de performance : le niveau de satisfaction des utilisateurs et la mesure des acquis.

Grégory Gallic, Manager de l’Offre et de l’Expertise « Ingénierie pédagogique et Efficacité professionnelle » du Groupe Cegos s’explique :

« Puisque les salariés ont une appétence croissante pour la formation, les décideurs L&D auraient tout intérêt à mieux ‘marketer’ leur offre de formation. Ils pourraient ainsi favoriser l’émergence de ‘serial learners’ à même de mobiliser leurs autres collègues.

L’autre enjeu majeur concerne l’instauration d’une véritable culture de la mesure des impacts de la formation sur la performance opérationnelle. Cela passe par l’utilisation des données d’apprentissage, aujourd’hui sous-exploitées, notamment en France. L’exploitation de ces learning analytics est un préalable incontournable à la mise en œuvre de nouvelles modalités de formation. Elles permettent de mieux comprendre les comportements et les besoins des utilisateurs (design thinking), d’individualiser les parcours à l’aide d’une intelligence artificielle (adaptive learning), et d’aider les personnes à se mettre en relation pour s’entraider au quotidien (social learning). »

III- Focus France : Les DRH-RRH face au paysage complexe de la formation

  • 71% des DRH-RRH disent déjà avoir sollicité des financements publics pour mettre en place des parcours de mobilité certifiants
  • 32% des DRH-RRH ne savent toujours pas ce qu’est le dispositif Pro-A
  • 84% des salariés considèrent le CPF comme un moyen efficace pour développer leurs compétences
  • Enfin, 55% des DRH-RRH considèrent que le CPF doit permettre aux salariés de garder la main sur le développement de leurs compétences

Christophe Perilhou, Directeur Learning and Solutions du Groupe Cegos conclut :

« Dans le paysage toujours complexe de la formation, les acteurs du L&D doivent eux-mêmes monter en compétences : il leur faut à la fois connaître et comprendre les évolutions réglementaires, les enjeux de certification et les mécanismes de financements qui régissent la formation aujourd’hui. Car désormais, c’est à la condition de savoir intégrer ingénierie de formation, ingénierie de certification et ingénierie de financement qu’ils seront en mesure de répondre avec pertinence aux besoins des organisations et aux besoins individuels en matière de développement des compétences.

Benoit Felix, Président du Groupe Cegos commente le baromètre de cette édition 2022 :

« En tant que leader international de la formation professionnelle, nous formons et accompagnons quotidiennement les individus et les organisations pour répondre à leurs enjeux de développement. Les transformations à l’œuvre sont nombreuses et toutes revêtent des enjeux majeurs liés au développement des compétences : transition climatique, diversité et d’inclusion, avenir et sens du travail, impacts technologiques sur les métiers, nouveaux modèles de management... Derrière tous ces défis, la question centrale est celle de l’employabilité des individus et de la performance des organisations.

Fort heureusement, les entreprises prennent désormais ces enjeux à bras-le-corps, parfois sous la contrainte mais aussi souvent de manière volontariste. Nous le constatons en les accompagnant pour concevoir et déployer des programmes ambitieux de montée en compétences, de professionnalisation et de reconversion. Quant aux salariés eux-mêmes, ils témoignent d’une appétence inédite pour la formation continue. Tout cela conduit depuis un an environ à une reprise très dynamique du marché de la formation, partout dans le monde.

Entre autres conséquences, la crise sanitaire aura eu pour vertu de nous prouver s’il en était besoin que la formation est un investissement stratégique pour aujourd’hui et pour demain. »

Retrouvez notre communiqué de presse dédié au sujet.